Musicien et bricoleur depuis ma plus tendre enfance, baigné dans cette atmosphère par mon entourage familial, c’est tout naturellement qu’après mon baccalauréat et une année à temps plein au conservatoire d’Agen (flûte traversière, direction de chœur, formation musicale et danse classique), je me suis dirigé vers une formation d’accordeur de piano. J’étais en apprentissage chez FRANCE PIANOS à Marseille et en cours à l’Institut technologique européen des métiers de la musique (ITEMM) au Mans.
Les deux années de CAP riches en découvertes techniques et musicales et en rencontres, tant professionnelles qu’amicales, m’ont confirmé dans mon choix de travailler dans la musique et au service de la musique.
Mais il manque au métier d’accordeur de piano l’aspect fabrication que j’exploite depuis ma prime jeunesse : tentative de fabrication d’un orgue à l’âge de dix ans, confection de flûtes en bambou, réparation sur un clavecin, essai de plans pour en fabriquer un, réalisation d’une cithare… Voilà pour le domaine musical, mais c’est sans compter les innombrables inventions et bricolages aboutis ou non, qui ont occupés les heures perdues de ma jeunesse.
Mon CAP d’accordeur en poche, j’ai décidé d’exploiter une idée à laquelle j’avais fortement réfléchi quelques années auparavant : fabriquer des harpes. En effet, les harpes peuvent se fabriquer encore manuellement contrairement à la plupart des instruments, actuellement réalisés en usine. Comme il n’existe aucune formation scolaire pour la facture de la harpe, je me suis inscrit dans un CAP d’ébéniste à Dijon pour apprendre à travailler le bois.
En parallèle, j’ai commencé à monter un atelier : d’abord dans un garage, puis dans une cave, en me procurant le matériel indispensable au fur et à mesure des opportunités. En allant à la Cité de la Musique à Paris, chez des facteurs de harpes ou en lisant des livres spécialisés, je me forme de manière continue à ce métier passionnant.
Nous sommes installés avec ma femme et mes deux filles, dans un petit village à 40 km au nord-est de Dijon, à l’intersection des départements de la Côte-d’Or, de la Haute-Marne et de la Haute-Saône : Montigny-sur-Vingeanne.